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Writer's pictureRED SEA PROJECT™

Que signifie être stagiaire à RED SEA PROJECT™ ?

Au début du mois d'août 2021, J'ai découvert RED SEA PROJECT™. En écologiste convaincue et parce que j'étudie la géographie à l'université et que j'ai travaillé avec plusieurs organisations différentes, comme UICN, Think Pacific on the marketing strategy pour The Fiji National Ocean Plan et My Carbon Zero, une ONG qui lutte contre les émissions de carbone, j'étais enthousiaste à l'idée d'avoir l'opportunité de travailler dans le domaine de la protection marine. Alors que je discutais avec le directeur de RED SEA PROJECT™ durant les semaines qui ont précédé mon arrivée, il m'a parlé des activités et des recherches que nous allions faire, m'expliquant chaque aspect du projet en détail, tout en me donnant les informations essentielles pour quelqu'un qui n'avait jamais voyagé en Égypte auparavant.

Sophie Jones - Jeune chercheuse | RED SEA PROJECT™


Comme j'embarquais à Genève en Suisse, j'étais à la fois inquiète et impatiente d'arriver en Égypte. À mon arrivée à Hurghada, Ahmed Fouad - Directeur de RED SEA PROJECT™, avait parcouru les trois heures de route jusqu'à la grande ville pour me prendre. Immédiatement précipitée dans la chaleur, la culture et l'environnement de travail, nous nous sommes directement dirigés vers l'Institut National d'Océanographie, où j'ai eu l'occasion de rencontrer Dr. Mahmoud A. Radi Dar - Directeur du National Institute of Oceanography and Fisheries - NIOF qui se trouve directement sur la côte. Ce dernier a évoqué des incidents de pêche illégale ainsi que la nécessité de lutter pour la protection de la mer Rouge au travers d'une gestion et d'une collaboration globales. Dans le contexte actuel d'une grande compétition entre les organisations écologiques qui travaillent dans les différentes régions du district de la mer Rouge, il a insisté sur la nécessité de travailler ensemble avec un éventail de parties prenantes, de manière à aboutir à une protection efficace et vouée au succès. Dr. Mahmoud a consacré sa vie à travailler directement à la protection marine, dédiant son temps, son énergie et ses efforts à développer le secteur de la protection écologique, pour sauvegarder la vaste gamme des écosystèmes et les espèces clefs de la mer Rouge, dont beaucoup sont endémiques. Après notre rencontre, Ahmed m'a fait visiter l'aquarium du NIOF et le musée Hamed Gohar qui sont adjacents.



Comme je visitais cet espace où sont exposés le travail et les équipements du plus ancien biologiste en mer Rouge, avec des objets qui remontent à 1933, tout ce que je pouvais dire est que j'étais heureuse de ne pas plonger avec les équipements du siècle passé !

Ancien cliché de la collection du Dr. Hamed Gohar représentant des pêcheurs égyptiens chassant un veau marin

Photo gracieusement offerte par the National Institute of Oceanography and Fisheries - NIOF | Hamed Gohar Research Station


Alors que je me demandais à quoi m'attendre, nous avons roulé dans Hurghada, où nous nous sommes arrêtés pour goûter une spécialité égyptienne (le falafel servi avec des légumes et du pain égyptien) et nous avons bientôt émergé du remue-ménage des voitures, des marchands ambulants et des piétons pour atteindre le désert. À ma gauche la mer s'étendait sur des kilomètres et à ma droite, c'étaient des petites montagnes de sable vallonnées. Même l'odeur de l'air était différente. À la tombée de la nuit, des millions d'étoiles et la voie lactée sont apparues au-dessus de nos têtes. Nous avons rejoint, un peu plus tard dans la soirée, Marsa Abu Dabab, station de terrain de RED SEA PROJECT™, une petite baie à 30km au Nord de la petite ville de Marsa Alam.


Pour avoir voyagé mondialement, Abu Dabbab Divers Lodge, où je devais être logée, m'a paru un endroit luxueux avec des petits bungalows individuels et du personnel sympathique, le tout à 200m de la plage.

la plage d'Abu Dabbab


La plage, que je devais découvrir le matin suivant, est située sur une baie naturelle en forme de U, avec des eaux claires couleur de turquoise et des récifs de part et d'autre, offrant une protection et un habitat parfaits pour les espèces que nous travaillons à conserver et protéger. Durant ma baignade matinale, j'ai été agréablement surprise par des tortues et des raies - ce à quoi je ne m'attendais pas dans les cinq premières minutes dans l'eau.


Ligne de transect et atelier d'étude du sol - Collecte de données pratiques pour l'étude des herbiers marins


Bien qu'aux yeux de certains, trois semaines ici puissent avoir semblé longues, Ahmed et moi-même nous sommes rendu compte que ça ne l'était pas pour apprendre et chercher tout ce pour quoi j'étais venue. Nous voulions tous deux tirer le meilleur parti de mon temps, autrement dit apprendre tout ce que je pouvais à propos du travail de l'organisation et contribuer aux tâches variées qu'ils effectuent quotidiennement.

Depuis la collecte de données pratiques pour l'étude des herbiers marins, la mesure des tortues, l'enregistrement des observations (les miennes comme celles des visiteurs) jusqu'au travail en parallèle avec les hôtels de la région pour éduquer à la fois les employés locaux et les visiteurs de passage. Alors que chaque jour apportait un nouvel apprentissage, j'ai découvert que ces activités bien particulières ont augmenté ma compréhension et ma prise de conscience de la façon dont l'organisation fonctionne en termes d'action sur le terrain ; cela a aussi conforté mon intérêt et mon enthousiasme pour l'environnement marin.

Surveillance des tortues de mer à Marsa Abu Dabbab


Une des activités quotidiennes les plus importantes prises en charge par l'équipe de RED SEA PROJECT™ consiste à collecter des données sur les tortues de la région pour le projet RED SEA TURTLES PROJECT™. Cela implique de prendre des photos et des vidéos des tortues qui résident (ou qui passent) à Marsa Abu Dabbab, ou en quelque endroit où nous plongeons. Ces photos ou vidéos sont ensuite téléchargées sur le programme d'intelligence artificielle qui les identifie. Cela s'effectue à partir de la reconnaissance des motifs propres à chaque individu sur le corps de la tortue. Le fait de noter quand et où elles sont vues (à quelle profondeur, quel moment), leur genre, leur taille et leur espèce aide également à les identifier et à construire une base de données sur les tortues de la région.

Étude du récif corallien à Sha'ab Sataya


Nous encourageons également les plongeurs à faire de même et à nous faire parvenir leurs propres photos ou vidéos via ce programme : Report Sightings. Un jour, j'ai passé deux heures la tête en bas, parcourant à la nage les transects de la baie pour trouver des nouvelles tortues à identifier et à enregistrer. En somme, l'objectif est de collecter autant de données possible sur les tortues, en examinant leur état, leurs activités pour comprendre leur mode de vie et mettre au point des plans d'action pour les protéger.

Surveillance des dugongs - RED SEA DUGONG PROJECT™


Les tortues n'étaient pas les seules à résider dans la baie, une autre espèce rare vient se régaler dans les plaines d'herbiers marins, ce sont les dugongs, autrement appelés les veaux marins. Ces mammifères ne sont pas seulement exceptionnels, mais difficiles à trouver et extrêmement difficiles à identifier, parce qu'ils se méfient à la fois des humains et des bruits trop forts (un vrai problème avec les activités nautiques industrielles ou de loisir). Cependant l'avant-dernier jour de mon stage, j'ai eu la chance de voir deux dugongs. L'un à partir du bateau de plongée et l'autre après m'être glissée délicatement dans l'eau en m'assurant de ne faire aucun mouvement brusque, j'ai pu apercevoir sa nageoire dorsale, alors qu'il s'enfonçait plus profondément dans la mer. Consciente de la rareté des dugongs, ce fut pour moi une expérience magique.


Parmi les rencontres plus communes mais malgré tout intéressantes que j'ai faites lors de mes plongées près des récifs au Nord et au Sud de la baie, tout autant qu'à travers les plaines d'herbiers marins, se trouvaient une mère raie - aigle à points blancs et sa fille (à peine plus grande que mon avant-bras) qui ont ondulé autour de nous à plusieurs reprises. La méduse de la famille des cepheidae (The cauliflower jellyfish) que nous avons croisée était une autre de mes préférées : une majestueuse créature flottante que j'aurais pu regarder pendant des heures. Lors de nos plongées tôt le matin ou en fin d'après-midi, nous avons croisé des bancs de fusiliers, de poissons-anges et de carangues en train de se nourrir à la lumière du soleil couchant. Durant le temps que j'ai passé à Abou Dabbab, j'ai travaillé sur mes capacités à identifier les poissons, ce qui faisait partie intégrante de l'obtention de mon diplôme PADI advanced open water, en même temps que j'apprenais à plonger dans des caves, plus profondément, au milieu des courants ou au départ de la plage. Au terme de ces deux semaines j'avais acquis tant de nouvelles connaissances que je ne savais comment tout expliquer à ma famille à mon retour !


Un peu plus loin, se trouvait un autre élément essentiel : RED SEA DOLPHINS PROJECT™ – l'identification et la sensibilisation à la protection des dauphins. La mer Rouge abrite seize espèces de dauphins. On observe régulièrement huit d'entre elles. le dauphin tursiops commun, le dauphin tursiops Indo-pacific, le dauphin à long bec, le dauphin tacheté pantropical, le faux épaulard, le dauphin de Risso, le dauphin à bosse, et le rorqual tropical. Les huit autres sont considérés comme rares..

Présentation aux visiteurs des espèces rares ou communes de cétacés en mer Rouge et incitations à respecter les codes de conduite et les meilleures pratiques lors des plongées et en snorkeling, dans leurs zones de repos.


Les deux emplacements les plus importants pour voir des dauphins à longs becs (Stenella longirostris) sont Sha'ab Samadai et Sha'ab Sataya. J'ai eu la chance de participer à un voyage de deux jours en mer jusqu'à Sataya pour observer et identifier ces dauphins.

Après avoir dormi sur le pont, j'ai été réveillée par le lever de soleil qui donnait au ciel une superbe coloration jaune-orangé. Ahmed était déjà réveillé et à son poste, en train de scruter l'horizon à la longue vue à la recherche des dauphins. Je l'ai rejoint pour observer toute la matinée si nous voyions apparaître leurs nageoires dorsales sur la mer turquoise en contrebas.

Finalement, nous les avons repérés. Nous avons détaché le zodiac de sa nacelle ; nous avions déjà expliqué comment se comporter et nager en toute sécurité avec les dauphins. Nos visiteurs pouvaient voir ces incroyables créatures dans l'eau. Tout en gardant nos distances, nous avons nagé à leurs côtés, observant leur attitude joueuse et décontractée et nous efforçant une fois encore d'obtenir des prises de vue pour pouvoir les identifier avec l'aide de l'intelligence artificielle. Après plus de deux heures passées à nager et à collectionner des photos sous-marines pour identifier ces animaux, qui se déplacent si naturellement et sans efforts dans l'eau, j'étais épuisée mais à un temps fort de mon existence. Non seulement j'avais pu nager avec des dauphins, mais j'avais aussi identifié ces animaux individuellement, ce qui permettrait à RED SEA PROJECT™ de mieux comprendre leurs évolutions et de paver le chemin pour les protéger.

Pendant mon stage, j'ai participé à un voyage de deux jours à Sha'ab Samadai, passé à plonger à travers des cavernes, à observer des poissons clowns se cachant dans des anémones et à nager au côté d'autres dauphins. Avant et entre les séances de plongée, nous parlions avec les visiteurs à propos des meilleurs codes de conduite à adopter dans le voisinage des dauphins, en même temps que nous leur donnions des informations sur les différentes espèces de dauphins que l'on peut trouver en mer Rouge et que nous leur expliquions comment nous travaillons à les protéger.

Ma dernière plongée à Sha'ab Samadai s'est terminée par une expérience mémorable : une jeune tortue imbriquée qui respirait à la surface a plongé vers le bas pour examiner les humains avec leurs bouteilles de plongée en contrebas. Après m'être rendu compte que c'était une tortue encore non identifiée, je l'ai filmée et lui ai ensuite donné le nom d'Alexandre, qui est aussi celui de mon frère. J'espère qu'elle se porte bien, mais également que je pourrai continuer à protéger pareillement les tortues et les dauphins ici en mer Rouge aux côtés de RED SEA PROJECT™, aussi bien qu'ailleurs.


Nous avons passé notre dernier jour au parc naturel de Wadi El Gemal, où j'ai appris à améliorer ma plongée en apnée et où j'ai nagé de part et d'autre de la barrière de corail, juste au large d'une plage de sable blanc immaculée. Tout en observant le coucher du soleil avec mon ami et professeur Ahmed, j'ai pu mieux apprécier pourquoi RED SEA PROJECT™ était une organisation si importante. Cet endroit exceptionnel nécessite autant de protection, de reconnaissance pour sa sauvegarde que possible, afin de permettre aux espèces marines riches et variées de s'y épanouir, pour que d'autres puissent observer ces merveilles de la nature comme je l'ai fait.

Après ces trois semaines exceptionnelles, j'étais très triste de partir. J'ai fait mes adieux au personnel de l'hôtel, à l'éuipe du centre de plongée et à Ahmed devenu maintenant un bon ami. Non seulement j'avais appris beaucoup, mais je m'étais aussi fait une famille ici à Marsa Alam. Par conséquent, je recommande cette expérience à quiconque aurait l'opportunité de travailler avec RED SEA PROJECT™. Je peux garantir que c'est tout à la fois une expérience estimable, fiable et enrichissante ; il s'agit d'une excellente organisation bien agencée et sympathique, où chacun fait de son mieux pour garantir la protection efficace et complète des espèces de la mer Rouge, ainsi que l'instruction et la recherche qui l'accompagnent.


Enfin, je voudrais aussi remercier Ahmed Fouad d'être un excellent professeur et compagnon de plongée, qui prend le temps de partager ses connaissances précieuses pour la sauvegarde de la nature, aussi bien en Égypte qu'à plus grande échelle.


Auteur :

RED SEA PROJECT™

Traduction : Marine Bois

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